La solution de recruter hors du territoire peut parfois apparaitre comme un moyen de résoudre la problématique du manque de candidatures. En effet, selon l'Insee, 67 % des chefs d'entreprise dans l'industrie manufacturière déclarent avoir des difficultés à recruter. Attention, pour les ressortissants hors Union Européenne, il convient de respecter un certain nombre de démarches et de répondre à quelques critères.
Avant tout, il faut savoir que lorsque le futur salarié réside à l’étranger, il est nécessaire d’effectuer une procédure d’introduction auprès des autorités consulaires françaises dans le pays de résidence du candidat. Pour entrer en France en vue d’y exercer une activité professionnelle, l’étranger présente :
Depuis le 6 avril 2021, la demande d'autorisation de travail est adressée par l'employeur, exclusivement au moyen d'un téléservice au préfet du département dans lequel l'établissement employeur a son siège (C. trav, art. R. 5221-15). Les demandes s'effectuent, en principe par l’employeur, en ligne sur le site : administration-etrangers-en-france.interieur.gouv.fr. L'employeur reçoit une confirmation du dépôt de sa demande à l'issue de la procédure.
L'employeur doit vérifier que le projet de recrutement relève de la liste des métiers en tension fixée par l’arrêté du 1er avril 2021 ou par un accord bilatéral sur les flux migratoires conclu avec la France. Si c'est le cas, il peut effectuer une demande d'autorisation de travail. Si ce n'est pas le cas, il doit publier au préalable une offre d'emploi auprès du service public de l'emploi pendant trois semaines. Si l'offre reste infructueuse, l'employeur peut engager le recrutement du travailleur étranger par la voie de l'introduction sur les critères pris en compte par le ministère de l'intérieur pour examiner la demande.
Respect des conditions règlementaires d’exercice de l’activité (lorsqu’elles sont applicables) par l’employeur, l’utilisateur ou l’entreprise d’accueil.
Respect des dispositions relatives au SMIC ou à la rémunération minimale conventionnelle.
Sauf dans les cas où l'étranger bénéficie de plein droit d'une autorisation de travail, la demande est soumise au pouvoir discrétionnaire d'appréciation du préfet à qui il appartient d'accorder ou de refuser une autorisation de travail. Cette décision est notifiée à l'employeur, ainsi qu'à la personne étrangère.
Depuis que la demande d'autorisation de travail s'effectue en ligne, si le préfet accorde l'autorisation de travail sollicitée, l'employeur ou son mandataire reçoivent de manière dématérialisée une autorisation de travail sécurisée. Le délai d'instruction de la demande est de deux mois à compter du dépôt de la demande complète.
En cas d'accord, le préfet adresse les autorisations de travail portant sur des contrats d'une durée supérieure à trois mois ou sur des contrats de travail saisonniers à l'OFII (C. trav., art. R. 5221-18). À défaut de réponse dans le délai de deux mois, il s'agit d'une décision implicite de rejet.
« Tout employeur qui embauche un travailleur étranger ou qui accueille un salarié détaché temporairement par une entreprise non établie en France (...) acquitte, lors de la première entrée en France de cet étranger ou lors de sa première admission au séjour en qualité de salarié, une taxe ».
• L’OFII est chargé de constater, de liquider et de recouvrer la taxe.
La taxe doit être acquittée par l’employeur dans un délai de 3 mois à compter de :
• Il est interdit à l’employeur d’en demander le remboursement au salarié.
• Montant (Articles L. 436-10 et D. 436-1 CESEDA) :
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