Avec l’essor de l’impression 3D, les industriels sont de plus en plus nombreux à considérer l’intégration d’une ou plusieurs technologies 3D pour profiter de la complémentarité avec leur parc machine existant.
Afin de passer le cap de l’intégration de la fabrication additive sans écueils, il convient de se poser quelques questions en fonction de vos applications et de votre cahier des charges.
Plusieurs technologies de fabrication additive existent et chacune répond à différents objectifs. En premier lieu, il vous faut définir un ou plusieurs usages :
D’autre part, l’impression 3D permet non seulement de réaliser des prototypes, mais aussi d’intégrer des fonctionnalités. Au-delà de vos usages de l’impression 3D, il faut aussi évaluer le type de pièces que vous serez amené à réaliser et quels objectifs elles devront atteindre, tels que :
Certaines pièces sont utilisées uniquement pour de la validation de concepts ou pour des projets esthétiques, dans ces cas leurs résistances mécaniques importent peu. Cependant si vos objets doivent être utilisés en extérieur, cela implique souvent une résistance à la chaleur et aux UV. De la même façon, si les pièces sont destinées à des applications automobiles ou médicales, les performances attendues ne sont pas les mêmes. Il faut alors déterminer clairement les facteurs qui vont impacter l’usage des pièces imprimées en 3D et les propriétés qu’elles devront avoir. Les imprimantes FFF permettent par exemple d’imprimer une large gamme matière dont des thermoplastiques hautes performances, mais la finition est moins bonne pour des pièces décoratives.
Estimer la durée de vie des pièces que vous réaliserez en impression 3D est une étape importante dans votre processus de choix. En effet, cela vous permettra d’identifier si vos pièces n’auront qu’une utilisation éphémère ou si elles doivent être résistantes pour être utilisées plusieurs fois. Vous pourrez alors orienter votre choix vers des imprimantes capables de passer des matériaux à hautes performances mécaniques ou pas nécessairement.
Parmi les contraintes les plus impactantes nous distinguons les délais et volumes de fabrication. En effet, si vous devez respecter des délais très courts, il vous faudra une technologie rapide à mettre en œuvre et fiable, de sorte à être le plus réactif possible.
En termes de volumes, vos contraintes peuvent porter sur le nombre d’exemplaires à réaliser (unitaire ou petite/moyenne série), mais aussi sur la dimension des pièces qui nécessiteront un plus ou moins grand bac/plateau d’impression.
Il est important de vous demander dans quel cas de figure vous vous trouverez en règle générale afin de choisir la technologie qui répondra à vos contraintes le plus largement.
Les investissements nécessaires diffèrent selon les technologies et équipements que vous souhaitez intégrer. Il faut également prendre en compte les coûts matières pour orienter votre choix. Si votre budget est restreint et que vous n’avez que très peu recours à l’impression 3D, il peut être intéressant de passer par un prestataire d’impression à la demande.
Il est également important de faire le point sur les compétences dont vous disposez en interne avant d’intégrer une nouvelle technologie d’impression 3D. Par exemple, si avez des connaissances sur les technologies en dépôt de fil mais qu’une imprimante avec un procédé de photopolymérisation correspond davantage à vos besoins, il sera probablement nécessaire d’élargir vos compétences à cette technologie. Il faudra ainsi intégrer dans votre budget global une partie allouée à une formation spécifique pour un ou plusieurs collaborateurs afin d’optimiser votre usage de l’impression 3D.
Article extrait du livre blanc Polyvia "Comment choisir sa technologie d'impression 3D"