Ils associent maîtrise technique et capacités d’animation : les coordinateurs de ligne ou d’îlot incarnent un nouveau maillon de l’organisation de la production, en particulier dans les industries qui transforment leurs modèles pour gagner en compétitivité. RESO Industries accompagne la montée en compétences de ces acteurs de proximité, à travers un parcours dédié de préparation au Certificat de Qualification Professionnelle. Raigi, spécialiste du développement de formulations et du moulage de pièces, situé à Rouvray-Saint-Denis en région parisienne, a eu recours au dispositif. RBL Plastiques, spécialisé dans les solutions plastiques thermoformées sur-mesure, vient d’engager la formation pour les salariés de son site de Châteaubriant. Rencontres.
Gagner en compétitivité, améliorer la performance et viser l’excellence industrielle : pour relever ces enjeux, les entreprises misent, non seulement sur la digitalisation et l’optimisation des process, mais surtout sur le développement des compétences, dans un contexte où elles se font rares. C’est ainsi que prend corps une nouvelle fonction de plus en plus plébiscitée par les industriels : le coordinateur de ligne ou d’îlot (CLI). Doté d’une forte maîtrise technique, il a également des compétences d’animation, en appui du chef d’équipe ou du responsable de production. Pilotage technique, contrôle de la qualité des produits, accompagnement des personnels au poste… autant d’opérations qui sont, bien souvent, réparties entre plusieurs intervenants et qui peuvent lui être attribuées. Chez Raigi, spécialiste du développement de formulations et du moulage de pièces, les coordinateurs sont d’anciens chefs d’équipes ou opérateurs, qui ont suivi un parcours certifiant pour occuper leur nouvelle fonction. « Ils montent en compétences sur les dimensions techniques mais aussi relationnelles, et contribuent à apporter davantage de fluidité dans l’organisation», explique Olivier Perrier, Directeur général.
Pour RBL Plastiques également, la création du nouvel échelon CLI s’inscrit dans la perspective d’une évolution des fonctions de production. Le groupe, qui développe des solutions plastiques thermoformées sur-mesure, envisage de confier une mission de coordination à ses actuels monteurs-régleurs détachés des postes. Comme le souligne son Directeur général, Ronan Jaunault : « C’est un rôle qu’ils jouent déjà à travers les contrôles ou le replacement, si besoin, du chef d’équipe, et nous souhaitons les confirmer dans la fonction.» Six personnes sont concernées, qui viennent de débuter le parcours certifiant. « Dans chaque brique de notre projet d’entreprise, nous avons défini un programme de formation. Après le service commercial et le bureau méthodes, c’est au tour de la production. La formation permet d’expliquer, de donner du sens au projet, de partager le même niveau d’information, ce qui favorise l’adhésion et le dialogue. »
12 jours de formation-action répartis sur une période de 6 mois permettent aux futurs coordinateurs de ligne ou d’îlot d’appréhender la stratégie de l’entreprise et leur rôle, d’approfondir leur connaissance des matières plastiques, d’animer une équipe, de communiquer ou encore, de maîtriser les règles QHSE. Construit et accompagné par RESO Industries, le parcours est réalisé en intra, au plus près des besoins des entreprises. « Nous avons organisé deux groupes de quatre personnes, afin de maintenir la continuité de service, indique Maxime Godet, Responsable de production de Raigi. Chez RBL Plastiques, « nous associons les formateurs internes, qui interviennent sur des thématiques de gestion de contrôle ou de qualité, et les intervenants extérieurs, pour prendre du recul sur nos pratiques, précise Ronan Jaunault. L’évaluation des stagiaires, en fin de formation, est aussi une évaluation de l’entreprise, une remise en cause de ses façons de procéder. »
L’obtention d’un certificat contribue à la mobilisation et à l’implication des salariés. « C’est une gratification, aussi bien pour eux que pour nous, estime Olivier Perrier. J’ai été surpris par l’émotion qu’a suscitée ce diplôme, le premier pour certains, équivalent au bac professionnel. » En poste tout au long de leur formation, les coordinateurs ont très vite mis en pratique les contenus. « Pour faire ce métier, insiste Maxime Godet, il est nécessaire de connaître le vocabulaire technique, de comprendre la logique de flux de production ou le fonctionnement d’une équipe. Des aspects que beaucoup pratiquaient naturellement. Mais la prise de conscience permet de gagner en confiance, de se sentir légitime dans son poste. » Comprendre les décisions de son responsable et les relayer, gérer les relations quotidiennes et animer la performance au plus près du terrain… En proximité immédiate des opérateurs, les coordinateurs de ligne ou d’îlot incarnent le nouveau maillon d’une industrie en évolution, qui cherche à aligner à la stratégie toutes les strates de l’organisation, à développer la transversalité et à appuyer son agilité sur les compétences humaines.
Opérateur, responsable d’équipe, chef d’atelier… Le schéma hiérarchique dans les industries évolue et se simplifie, avec l’objectif d’intégrer davantage de proximité entre les responsables et le terrain. Les fonctions de responsable d’équipe et de chef d’atelier ont tendance à s’estomper au profit du coordinateur de ligne ou d’îlot, dont le rôle favorise les relations de proximité.
Ses domaines de compétences clés :
Le CQP Plasturgie Coordinateur de ligne ou d’îlot est de plus en plus mobilisé par les industriels.
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